Les aménagements cyclables

L’usage du vélo est depuis une quinzaine d'années en plein essor en France. Actuellement, environ 40 % de la population déclare en avoir une pratique régulière. 

En 2010, près de 14 000 km de voiries sont aménagées pour les cyclistes en milieu urbain et 10 000 km hors milieu urbain. Face à la montée de cette pratique, les pouvoirs publics ont su accompagner et donner de l’importance à ce mode de déplacement en mettant en place des aménagements afin d’assurer la sécurité, le confort et la cohabitation de tous les usagers de la route.

 

1. LE BESOIN : assurer sécurité et confort des cyclistes tout en respectant la cohabitation avec les autres usagers

Pour répondre aux diverses pratiques du vélo (déplacements quotidiens, sportifs et de loisirs), il est nécessaire de réaliser des aménagements qui permettront d’avoir un itinéraire :

  • Sécurisé : plus le trafic et la vitesse sont élevés, plus il faut séparer les aménagements cyclables de la voie
  • Cohérent : continuité du réseau cyclable
  • Avec le moins de détours possible : privilégier les parcours les plus courts
  • Attractif: aménager des itinéraires ad hoc destinés à relier les lieux d’activités commerciales, culturelles, sportives…
  • Confortable : des équipements entretenus, visibles et lisibles facilitant l’usage

En outre, ces aménagements doivent être réalisés dans le soucis de faire cohabiter les cyclistes avec les autres usagers de la voirie (piétons, rollers, cyclomotoristes, automobilistes, poids lourds et transports en commun). La cohabitation peut se fonder, soit sur le partage du même espace, soit sur la réservation d’espaces pour les uns et pour les autres.

2. LES PRÉCONISATIONS DU SER

Sécuriser les itinéraires en créant des aménagements dédiés aux cyclistes

Le SER préconise des aménagements cyclables différents selon l’intensité du trafic, la vitesse autorisée et le type de voies concernées (en ville ou en rase campagne). Plus la vitesse est élevée et plus le trafic est dense, plus on recommande de séparer les cyclistes des véhicules à moteur.

 

  • Piste cyclable

C’est une voie de circulation réservée uniquement aux cyclistes séparée physiquement de la chaussée. Elle peut être contigüe ou éloignée de la chaussée selon le trafic et la vitesse autorisée, sur chaussée, intercalée entre les voitures en stationnement et le trottoir ou sur trottoir. Elle est généralement préconisée lorsque les vitesses sont élevées.

 

  • Bande cyclable

C’est est une voie de circulation réservée uniquement aux cyclistes incluse sur la chaussée, délimitée par un marquage. Elle convient pour les voies où le trafic est moyen et la vitesse se situe entre 30 et 50 km/h. Toutefois en France, elle peut être mise en place avec un trafic élevé à condition que des aménagements soient réalisés pour modérer la vitesse.

 

  • Voie bus ouverte aux cyclistes : la cohabitation bimodale

Lorsque la largeur de voie est insuffisante pour réserver des espaces séparés pour chaque type d’usager, la cohabitation « bus-vélo » peut être envisagée.

 

  • Voie verte

Elle est réservée à la circulation non motorisée.  Destinée aux cyclistes mais également aux piétons, rollers, personnes à mobilité réduite, cavaliers… , elle est généralement aménagée sur des chemins de halage, d’anciennes voies ferrées, des promenades littorales, des routes forestières, … Elle est utilisée pour les déplacements de loisirs en zone urbaine et non urbaine.

 

Sécuriser les itinéraires en garantissant une largeur de voies adaptée

  • Bande cyclable : largeur minimum 1,50 m
  • Piste cyclable unidirectionnelle : largeur recommandée entre 2 m et 2,50 m
  • Piste cyclable bidirectionnelle : Largeur minimum 2,50 m, recommandée : 3 m
  • Voie verte : jusqu’à 5 m si fréquentation élevée

 

Sécuriser les itinéraires en utilisant une signalisation réglementaire spécifique

Le SER préconise une signalisation visible et lisible par tous les usagers pour faciliter les déplacements des cyclistes et leur cohabitation avec les autres usagers.

 

  • La signalisation horizontale

Le marquage des lignes, du pictogramme « vélo », des flèches est règlementé et doit être obligatoirement en blanc. La couleur verte peut renforcer le marquage blanc mais l’adhérence du produit devra être prise en compte.

Le traitement des intersections peut être traité avec un marquage spécifique afin de mettre en valeur la dangerosité d’un croisement et de sécuriser la cohabitation des usagers de la route.

La mise en place aux feux, de SAS cyclable ou ZAC (zone avancée pour cyclistes), garantie un confort pour les cyclistes.

 

  •  La signalisation verticale de police

Il est obligatoire d’associer des panneaux de police aux aménagements cyclables. Lorsque l’aménagement est obligatoire pour les cyclistes, on utilise les panneaux B22a (début) et B40 (fin). Les panneaux C113 (début) et C114 (fin) n’implique pas l’obligation d’utilisation.

Le Tourne-à-droite cycliste permet de tourner à droite alors que le feu de circulation est rouge. Il s’agit d’un cédez-le-passage qui ne donne aucunement la priorité aux cyclistes.

 

  • La signalisation verticale directionnelle (panneau type DV)

Elle aide à rejoindre la destination initialement choisie dans le cadre d’itinéraires cycliste véloroute.

 

Favoriser le confort des cyclistes

Le SER préconise de privilégier le confort des cyclistes pour les inciter à utiliser ce mode de déplacement.

 

  •  Eviter les détours inutiles : le double-sens cyclable

Il autorise les cyclistes à circuler dans les deux sens dans les rues à sens unique pour les automobilistes.

 

  •  Créer des itinéraires attractifs : les véloroutes

Une véloroute est un itinéraire cyclable adapté à la circulation à vélo, sur des routes dont le trafic est inférieur à 1000 véhicules par jour, constituée de voies mixtes et de voies vertes.

 

  • Entretenir le réseau des aménagements cyclables pour garantir la qualité des équipements

 

Sources : CEREMA et sites web spécialisés